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Comme ces nuages étaient sombres...
Perdu dans la mer dangereuse et sauvage,
Scrutant l'obscurité, dans l'espoir d'apercevoir ne serait-ce qu'un peu de terre ;
Un bateau luttait contre les vagues déchaînées.

Les pauvres marins qui paraissaient si faibles face à cette gigantesque mascarade,
Toujours voulaient tant bien que mal braver les interdits.

Mais l'équipage se battait inutilement,
Car, si violent,
Le vent entraînait l'embarcation vers le rivage qui approchait rapidement.

Le brouillard commençait peu à peu à se lever.

Effarés, les matelots se virent entourés d'une multitude de rochers effroyables.

Les flots s'écrasaient violemment sur les écueils,
Inondaient le pont du navire,
Plus immenses que jamais.

Pourquoi ces hommes ne parvenaient-ils pas à survivre ?
Pourquoi des personnages ayant tant de rage de vaincre abandonnaient si simplement ?

Lentement, ils avançaient vers une mort certaine.
Lentement, mais avec une telle grâce et une telle beauté !

Déjà le désespoir gagnait le capitaine.
Regrets de n'avoir pas su sauver ses fidèles marins,
Tristesse de devoir perdre à jamais la vue de son bel océan...

Magnifique, éblouissante malgré tant de noirceur,
Près d'un rocher se tenait une jeune femme.
Sa blanche main caressait amoureusement ses longs cheveux roux,
S'agitant follement au gré du vent.

La robe bleue s'alliant avec les teintes chaudes de l'eau,
Foulant sans cesse le sol.

Elle contemplait, immobile,
Le miséreux naufrage qui se déroulait.

On ne saurait dire si cette splendide femme était heureuse,
Car son visage était figé.
Figé, mais vraiment admirable.

Nostalgique et rêvant de ses douces nuits passées,
Douces nuits où il faisait corps avec les vagues,
Le vieil homme observait calmement les horizons.
Là, il discerna la mystérieuse damoiselle.

Il fut charmé par une si jolie personne.

Mais la dernière vision qui s'offrit à lui,
Avant que tout ne s'éteigne...

Était le regard flamboyant et effrayant de cette esseulée.

Ces yeux, Ô ces yeux !
Ils ont tout dévasté !